La péninsule de Snoefellsness
Dimanche 15 septembre
Nous avons toujours une bonne météo. Nous partons pour la péninsule de Snoefellsness à l’ouest de l’Islande. Les paysages sont différents, la lave, couverte de mousses et de lichens, s’étale à perte de vue et au loin des volcans de toutes tailles émergent à l’horizon. Le glacier prisonnier d’une brume tenace est invisible.
Sur une colline, l’église contemporaine, atypique, au clocher blanc de Stykkusholmur. A l’intérieur les orgues sont impressionnantes. Nous montons au phare rouge de la petite ile de basalte Sugandisey, collée au port. De là nous avons une belle vue panoramique sur les maisons colorées du village.
En arrivant à Grundarfjordur, en face d’une cascade, se dresse la célèbre montagne Kirkjufell, 463 m d’altitude, emblème du parc national de Snoefellsjokull. Elle est entourée de la mer et d’un lac.
9 km – 170 m de dénivelé
Lundi 16 septembre
Nous avons tout juste le temps de faire, à pied, le tour de la montagne Kirkjufell avant que la pluie ne nous rattrape.
Nous poursuivons notre route au milieu de paysages désertiques de lave noire, elle est parfois recouverte d’herbe, de lichen et de mousse. Le glacier tout proche demeure toujours caché sous un épais brouillard.
Par une piste chaotique, nous atteignons la pointe d’Öndverðarnes, où nous avions envisagé de passer la nuit, dans l’espoir d’apercevoir le renard arctique. Toutefois, le vent violent, la pluie et notre isolement au milieu de toute cette lave noire du volcan Saxhóll, nous dissuadent et nous décidons de faire demi-tour.
9 km – 110 m de dénivelé
Mardi 17 septembre
Il fait très doux ce matin, 7°. Nous sommes dans le brouillard et il bruine.
Nous gravissons le volcan Saxholl par un itinéraire bien aménagé, avant de nous diriger vers la plage de galets ronds de Dritvík, ancien petit port de pêche chargé d’histoire. Le sentier, difficile, serpente à travers les champs de lave, mais à l’arrivée, une belle vue plongeante sur le site nous récompense de nos efforts.
Pour la nuit, nous nous installons à l’intérieur d’un ancien cratère, bien à l’abri du vent, nourrissant toujours l’espoir d’apercevoir un renard arctique.
7 km – 200 m de dénivelé
Mercredi 18 septembre
Par une piste facile nous partons à pied pour la plage de Djupalonsandur. A l’entrée de cette belle plage de galets noirs, quatre « pierres de levage ». Autrefois, elles servaient à tester la force des matelots avant de les enrôler : Celui qui ne pouvait lever la plus légère était « Amlodi » = « incapable », disqualifié d’office pour devenir marin. Pour passer le seuil d’admission, il fallait au minimum pouvoir soulever la deuxième de 54 kg pour être « Halfdraettingur » = « faible », mieux, ceux qui pouvait soulever celle de 100 kg, « Halfsterkur » = mi-fort ». La dernière faisait 154 kg et permettait d’être « Fullsterker = « entièrement fort ».
Sur cette plage on peut également voir les débris métalliques rouillés d’un chalutier anglais échoué en 1948.
Nous poursuivons notre découverte de la péninsule avec un arrêt au phare blanc à la tête rouge de Malariff.
La formation rocheuse de Lóndrangar, semblable à un château en ruine, est en réalité le vestige d’un ancien cratère.
À Arnarstapi, nous partons d’une grande statue de pierre représentant Bárður, mi-homme, mi-dieu et gardien de la montagne, pour une randonnée côtière qui nous conduit jusqu’au minuscule village de pêcheurs d’Hellnar.
13 km – 160 m d’altitude.
Jeudi 19 septembre
Nous quittons la péninsule noire de Snæfellsnes et son glacier, que nous n’avons aperçu que brièvement.
À Akranes, nous faisons une visite intéressante de l’ancien phare, qui abrite une exposition relatant les rudes conditions du métier de pêcheur, ainsi que les techniques utilisées pour la conservation des harengs et des morues. Les séchoirs à harengs y sont également présentés, témoignant de l’importance de cette activité pour la région.