Île d’Esturoy. Féroé.
Vendredi 23 août
Ce matin le soleil tente quelques « percées » entre deux averses. Nous allons faire le tour du joli petit lac qui borde le camping.
Nous hésitons beaucoup avant de partir pour la montée au sommet d’Eidiskollur, randonnée qui offre un point spectaculaire sur les plus hauts sommets de l’île de Eystoroy et ses impressionnantes falaises.
Le soleil et le ciel bleu nous encourage à partir. Nous suivons les gros cairns qui bordent le sentier, puis nous traversons une tourbière très spongieuse avant d’arriver au pied d’une pente impressionnante dont les pas marqués forment un escalier à pas alternés.
Joli rando qui mérite le détour, cependant nous n’échappons pas à un grain dans la descente provoquant avec le soleil un splendide et parfait arc en ciel.
Dénivelé : 385 m – 9 km
Samedi 24 août
Nous reprenons la route pour de nouvelles découvertes en direction de Gjògv, ravissant village aux maisons pittoresques et colorées.
Après quelques kilomètres, vue spectaculaire sur le détroit de Sundin et sur les impressionnants récifs de Risin « le géant » et de Kerling « la sorcière ».
Puis ce sont des montagnes abruptes striées de ravines dans lesquelles l’eau dégringole en une multitude de cascades. Les routes d’asphalte strient les paysages de noir comme des balafres et serpentent à travers des paysages spectaculaires. Il faut être attentif aux moutons qui se promènent le long de la route, la traverse sans doute pour l’herbe plus verte d’une autre prairie !
Nous poursuivons notre rencontre de villages du bout du monde, Gjogv, Funningur, Elduvik, Oyndarfjiordur, Fuglafjordur. Les légendes imprègnent ce pays et quelquefois des statues relatent, comme celle de Funningur, les naufrages et drames de la mer vécues par les pêcheurs.
Nous avons longuement rêvé des Féroé, nous les avons sublimés et nous ne sommes pas déçus, les paysages parsemés de petits villages pleins de charme sont au-delà de notre imagination. Cet archipel est un véritable écrin de nature à l’état pur.
Ici, il faut savoir prendre son temps, profiter de bonheurs simples et accepter d’affronter les changements spectaculaires de temps. En moyenne, il pleut 200 jours par an. En quelques instants, on passe des falaises ensoleillées à des vallées enveloppées de brume. Les randonnées sont rendues dangereuses lorsqu’on s’élève sur les pentes herbeuses rendues glissantes et nous obligent à modifier nos projets.
Dimanche 25 août
Aujourd’hui rando à partir Fuglafjordur pour le sommet Rustatindur à 485 m d’altitude. Le sentier monte le long d’un ruisseau jusqu’au col Fuglfjardarskard à 350 m, puis nous allons jusqu’au sommet d’où on a une vue sur l’île de Kaksoy. Cette rando est exceptionnellement belle du fait du beau temps et sur un terrain un peu moins glissant.
Le paysage unique austère et magnifique des îles Féroé est dû à une végétation composée principalement de plantes herbacées, de mousses et de lichens, avec une absence de forêts naturelles. C’est un mélange de toundra et de landes conséquence d’un environnement difficile, façonné par le vent, l’océan et des conditions de sol peu favorables d’où émergent des montagnes verticales de plus de 800 m d’altitude.
Aux Féroé, peu de terres sont cultivables, c’est pourquoi on ne voit que des moutons, très rarement des vaches et des chevaux dans les prairies et seulement quelques très rares petites plantations de pommes de terre. Les habitants des Féroé ont dû compter sur l’exploitation de la mer en chassant les baleines et les oiseaux de mer pendant des générations pour être autosuffisants dans un endroit aussi éloigné. La chasse à la baleine est encore pratiquée dans les îles Féroé et connue sous le nom de Grind. Cette tradition est un sujet controversé : des centaines de globicéphales surnommés baleines-pilotes sont rassemblés dans des baies et tués.
Dénivelé 485 m – 6,200 km