Les fjords de l’Ouest.
Jeudi 12 septembre
Nous sommes au niveau d’un fjord et commençons l’ascension d’un col à 460 m d’altitude, magnifique le plateau que nous traversons avec une multitudes de petits lacs qui brillent au soleil. De nombreux élégants cygnes chanteurs se promènent en famille.
Avec ce beau soleil, cette magnifique luminosité, nous prenons le temps de nous imprégner, de savourer ces somptueux paysages. Quel plaisir !
Nous contournons quatre fjords, un premier arrêt pour observer des phoques qui se prélassent au soleil puis un second au centre d’étude sur le renard polaire à Sudavik. C’est le seul mammifère terrestre endémique en Islande. Son évolution s’est modifiée, il est de petite taille, son pelage argenté est très garni et soyeux et il résiste à des températures de -70°.
Nous terminons cette magnifique journée par la montagne de Bolafjall qui offre un point de vue panoramique sur un fjord et l’horizon arctique, sauf que les nuages nous ont privé d’une bonne partie de la vue, mais celle sur les falaises est impressionnante.
De retour au camping, nous allons prendre un bain à 38° dans la piscine du pays où il semble que beaucoup de familles du village se rencontrent.
Vendredi 13 septembre
Ce matin il fait 3°, le soleil radieux nous réchauffera bien vite.
Nous poursuivons notre parcours dans les fjords de l’ouest de l’Islande. Surprenant cette station de ski à 115 m d’altitude, juste au-dessus du fjord. Ce doit être sympa comme expérience !
La cascade de Dynjandi, singulière par sa forme, tombe de la falaise tel un voile de mariée, puis se prolonge en sept cascades successives.
Nous traversons, sur une piste en gravel, pendant environ 40 km, un désert de roches volcaniques, tantôt nous montons à 500 m d’altitude puis nous redescendons à la rencontre des fjords.
Nous faisons étape dans le joli petit port de Patreksfjordur où nous faisons par hasard une rencontre inattendue avec un couple de passionnés de l’histoire des pêcheurs bretons français venus en Islande dans les années 1850. Leur maison est devenu un vrai musée. Ils ont écrit un livre qui raconte cette épopée et le lien très fort qui existe toujours avec les descendants de ces deux pays.
Dans le village, deux sculptures faites en 2002 témoignent de cette période. C’est le sculpteur contemporain français Henri-Patrick Stein qui les a réalisées. C’est lui qui a signé le prototype du coq d’or qui vient d’être nouvellement posé sur Notre-Dame de Paris.
Samedi 14 septembre
La personne rencontrée hier est un pêcheur, nous avons la surprise et le plaisir d’un cadeau de deux beaux filets de morue. Pour les remercier, nous leur offrons un pot de confiture de Marie-Hélène de Saint Christophe la Grotte.
Aujourd’hui, le spectacle est encore différent avec un festival de couleurs : le bleu de l’océan, le blond des plages, le vert tendre des prairies nouvellement fauchées et le gris des falaises qui dominent le paysage.
Nous arrivons Budardalur, terme de notre périple dans les fjords de l’ouest de l’Islande, 4 jours de conduite, 913 km et quelle chance de l’avoir fait sous un beau soleil.